Flavia Hedone, Metilia Donata, Aemilia Hilaria - femmes médecin en Gaule Romaine.
De nombreuses sources attestent que les Gallo-Romaines pratiquèrent la médecine.
Jusqu’à l’Empire ce sont principalement des Grecs qui ont exercé la médecine chez les Romains. Malgré la création d’une médecine latine, le nombre de Grecs pratiquant la profession était important à Rome comme dans les provinces.
L’école de Marseille était célèbre au début de notre ère. Dans cette ancienne colonie grecque des Phôcéens, Crinas s’illustra par la création du régime alimentaire, son confrère Charmis par l’ordonnance de bains froids en toute saison.
Bien que la langue d’Hippocrate soit restée la langue médicale par excellence, on connaît également quelques médecins d’origine gauloise.
Il apparaît que suivant la tradition grecque, l’essentiel de la formation des médecins se faisait en accompagnant pendant quelques années un médecin installé ; elle était certainement complétée par des cours théoriques dispensés dans certaines villes, comme Metz et Avenches (en Suisse).
Des inscriptions nous apprennent que Cléopatra, à Fréjus (dans le Var) et de Iulia Pieris à Trèves (dans le Gard), étaient sages femmes (obstetrix).
En tant que généralistes, ces femmes soignaient principalement les femmes et les enfants.
La tradition des plantes médicinales était ancienne en Gaule et les pharmaciens jouaient un rôle important dans la médecine Ils préparaient des médicaments et des onguents.
Une représentation sculptée atteste de l’existence de femmes pharmaciennes, ou laborantines.
Flavia Hedone exerça au Ier siècle, à Nîmes
Metilia Donata pratiqua à Lyon aux Ier et IIe siècles
un monument funéraire du Ier siècle, à Metz, représente une femme médecin, sans préciser son nom.
Aemilia Hilaria est évoquée par Ausone, le poète de langue latine, qu’elle chérit et choya comme un fils . Dans son ouvrage "Parentalia", il rend hommage à sa tante Aemilia Hilaria qui "pareille à un homme s'adonna à l'art du médecin".
C'est à Bordeaux qu'elle exerça, avec son beau-frère, Iulius Ausonius, un médecin originaire de Bazas.
Née au tout début du IVe siècle, fille de Caecilius Argicius Arborius et d’Aemilia Corinthia Maura (originaire de Dax), Aemilia avait fait le vœu de rester célibataire, et avait exercé la médecine « à la manière d’un homme ».
Le célibat d’Aemilia Hilaria n’est pas forcément à mettre en relation avec l’ascétisme chrétien qui n’apparaît pas en Gaule avant le milieu du IVe siècle.
Le nom d’Hilaria, comme celui de son frère Arborius ou de sa sœur Dryada, est davantage en relation avec le culte des eaux et des divinités guérissantes comme Cybèle à laquelle était dédiée la grande fête des Hilaria du printemps.
Arborius, le père d’Hilaria côtoyait les milieux druidiques et pratiquait l’astrologie. Lorsqu’il du fuir Autun en 269, c’est probablement la recherche d’un sanctuaire thermal qui lui dicta le choix de s’installer à Dax où il pouvait retrouver un même milieu spirituel et professionnel.
Le célibat d’Aemilia fut peut-être finalement celui d’une des dernières praticiennes des anciens cultes de la Gaule.
Aemilia mourut à l’âge de 63 ans vraisemblablement à Bordeaux où elle dut vivre auprès de la famille d’Ausone après la disparition de ses proches, sa sœur son frère, tué à Constantinople en 337 lors des purges sanglantes qui suivirent la mort de l’empereur Constantin.
Jusqu’à l’Empire ce sont principalement des Grecs qui ont exercé la médecine chez les Romains. Malgré la création d’une médecine latine, le nombre de Grecs pratiquant la profession était important à Rome comme dans les provinces.
L’école de Marseille était célèbre au début de notre ère. Dans cette ancienne colonie grecque des Phôcéens, Crinas s’illustra par la création du régime alimentaire, son confrère Charmis par l’ordonnance de bains froids en toute saison.
Bien que la langue d’Hippocrate soit restée la langue médicale par excellence, on connaît également quelques médecins d’origine gauloise.
Il apparaît que suivant la tradition grecque, l’essentiel de la formation des médecins se faisait en accompagnant pendant quelques années un médecin installé ; elle était certainement complétée par des cours théoriques dispensés dans certaines villes, comme Metz et Avenches (en Suisse).
Des inscriptions nous apprennent que Cléopatra, à Fréjus (dans le Var) et de Iulia Pieris à Trèves (dans le Gard), étaient sages femmes (obstetrix).
En tant que généralistes, ces femmes soignaient principalement les femmes et les enfants.
La tradition des plantes médicinales était ancienne en Gaule et les pharmaciens jouaient un rôle important dans la médecine Ils préparaient des médicaments et des onguents.
Une représentation sculptée atteste de l’existence de femmes pharmaciennes, ou laborantines.
Flavia Hedone exerça au Ier siècle, à Nîmes
Metilia Donata pratiqua à Lyon aux Ier et IIe siècles
un monument funéraire du Ier siècle, à Metz, représente une femme médecin, sans préciser son nom.
Aemilia Hilaria est évoquée par Ausone, le poète de langue latine, qu’elle chérit et choya comme un fils . Dans son ouvrage "Parentalia", il rend hommage à sa tante Aemilia Hilaria qui "pareille à un homme s'adonna à l'art du médecin".
C'est à Bordeaux qu'elle exerça, avec son beau-frère, Iulius Ausonius, un médecin originaire de Bazas.
Née au tout début du IVe siècle, fille de Caecilius Argicius Arborius et d’Aemilia Corinthia Maura (originaire de Dax), Aemilia avait fait le vœu de rester célibataire, et avait exercé la médecine « à la manière d’un homme ».
Le célibat d’Aemilia Hilaria n’est pas forcément à mettre en relation avec l’ascétisme chrétien qui n’apparaît pas en Gaule avant le milieu du IVe siècle.
Le nom d’Hilaria, comme celui de son frère Arborius ou de sa sœur Dryada, est davantage en relation avec le culte des eaux et des divinités guérissantes comme Cybèle à laquelle était dédiée la grande fête des Hilaria du printemps.
Arborius, le père d’Hilaria côtoyait les milieux druidiques et pratiquait l’astrologie. Lorsqu’il du fuir Autun en 269, c’est probablement la recherche d’un sanctuaire thermal qui lui dicta le choix de s’installer à Dax où il pouvait retrouver un même milieu spirituel et professionnel.
Le célibat d’Aemilia fut peut-être finalement celui d’une des dernières praticiennes des anciens cultes de la Gaule.
Aemilia mourut à l’âge de 63 ans vraisemblablement à Bordeaux où elle dut vivre auprès de la famille d’Ausone après la disparition de ses proches, sa sœur son frère, tué à Constantinople en 337 lors des purges sanglantes qui suivirent la mort de l’empereur Constantin.