Christine de Pizan (Venise vers 1364 - monastère de Poissy vers 1431), femme de lettres française du Moyen Age.
Française de naissance italienne, Christine de Pizan est considérée comme la première femme de lettres française ayant vécu de sa plume. Elle fut l’écrivain attitré tant de la cour royale de Charles VI que de plusieurs ducs. Elle a composé quarante et une œuvres pendant ses trente années de carrière de 1399 à 1429, produisant des traités de politique, de philosophie, des biographies ainsi que des recueils de poésie. Son érudition la distinguait de ses contemporains, hommes ou femmes.
Christine de Pizan est née en 1364 à Venise. Elle était la fille de Tommaso Di Benvenuto da Pizzano (Pizzano étant la ville d’origine de la famille, au sud-est de Bologne), médecin, astrologue de la Cour et Conseiller de la République de Venise.
Peu après, Thomas de Pizan fut appelé à la Cour de Charles V en France, comme astrologue, alchimiste et médecin du roi.
Christine bénéficia de l’éducation prodiguée aux jeunes filles de haut rang. Ayant hérité du goût de son père pour les études, c’est dans cet environnement, traduisant des textes grecs et latins et ayant accès aux nombreux manuscrits des archives royales que Christine a pu s’instruire, découvrant les classiques et l’humanisme de la Renaissance naissante.
A 15 ans elle épousa Etienne du Castel, secrétaire à la Cour. Ils eurent trois enfants dont deux survécurent, sa fille qui devint nonne à l’Abbaye dominicaine de Poissy et son fils Jean.
Son père décéda en 1386.
Lorsqu’en 1390, alors qu’il était en mission à Beauvais pour le roi, son mari fut soudainement victime d’une épidémie de peste et décéda, Christine se retrouvant en charge de sa mère, d’une nièce et de ses enfants et sans autre ressource financière, se mit à écrire.
En 1393 elle écrivit des ballades d’amour perdu en mémoire de son mari qui attirèrent l’attention de riches personnages de la Cour, intrigués par la nouveauté d’un auteur féminin et qui lui commandèrent des récits de leurs exploits.
Sa création fut alors prolifique, entre 1393 et 1412 elle composa plus de 300 ballades et davantage de petits poèmes.
Elle était renommée également en Angleterre où ses poèmes furent rapidement traduits et où elle fut invitée à s'installer avec ses fils comme à Milan. Les événements politiques firent qu'elle demeura avec sa famille en France.
C’est avec sa participation à la célèbre controverse à propos de la seconde partie du Roman de la Rose en 1401 que Christine de Pizan put s’élever au-delà des cercles courtois et accéder au statut d’auteur préoccupé de la place des femmes dans la société.
Le débat finit par ne plus concerner uniquement l’auteur Jean de Meung mais s’étendit à l’ensemble de la littérature qui calomniait injustement les femmes. Il aida Christine à établir sa réputation d’intellectuelle féminine capable de s’imposer et de défendre ses revendications au sein de la littérature dominée par les hommes.
En 1405, Christine acheva ses deux livres les plus célèbres consacrés à la défense de la femme, « La Cité des Dames » et « le Trésor de la Cité des Dames ». Dans le premier elle a montré l’importance de la contribution des femmes à la société, réfutant la misogynie ordinaire par la raison, la droiture et la justice, dans le second elle s’est efforcée d’enseigner aux femmes de toutes conditions comment développer leurs qualités de conciliation et de persuasion pour contribuer à maintenir la paix autour d’elles et dans le monde.
Elle soutenait que la rhétorique était un outil puissant que les femmes devaient utiliser pour régler les conflits et s’affirmer.
Christine de Pizan s’est toujours entourée de collaboratrices féminines. Elle fit particulièrement mention d’une enlumineuse de manuscrits, Anastasia, qu’elle considérait comme la plus habile.
Bouleversée par la Guerre de Cent ans, après la bataille d’Azincourt, vers 1415, Christine décida de se retirer au couvent de Poissy.
Le dernier ouvrage qui devait clore la carrière de Christine de Pizan en 1429 fut un poème dédié à Jeanne d’Arc dans lequel elle faisait également l’éloge l’éloge des rois de France, Charles VI et son fils Charles VII.
Elle s’éteignit vers 1431.
Quelques ouvrages de Christine de Pizan disponibles (traduits du Moyen français)
- Oeuvres poétiques
- Cent ballades
- Livre des faits et bonne moeurs du sage roi CharlesV
- Epître d'Othea
- La Cité des Dames
- Le Trésor de la Cité des Dames
Pour en savoir davantage
- Régine Pernoud : Christne de Pisan
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Christine de Pizan est née en 1364 à Venise. Elle était la fille de Tommaso Di Benvenuto da Pizzano (Pizzano étant la ville d’origine de la famille, au sud-est de Bologne), médecin, astrologue de la Cour et Conseiller de la République de Venise.
Peu après, Thomas de Pizan fut appelé à la Cour de Charles V en France, comme astrologue, alchimiste et médecin du roi.
Christine bénéficia de l’éducation prodiguée aux jeunes filles de haut rang. Ayant hérité du goût de son père pour les études, c’est dans cet environnement, traduisant des textes grecs et latins et ayant accès aux nombreux manuscrits des archives royales que Christine a pu s’instruire, découvrant les classiques et l’humanisme de la Renaissance naissante.
A 15 ans elle épousa Etienne du Castel, secrétaire à la Cour. Ils eurent trois enfants dont deux survécurent, sa fille qui devint nonne à l’Abbaye dominicaine de Poissy et son fils Jean.
Son père décéda en 1386.
Lorsqu’en 1390, alors qu’il était en mission à Beauvais pour le roi, son mari fut soudainement victime d’une épidémie de peste et décéda, Christine se retrouvant en charge de sa mère, d’une nièce et de ses enfants et sans autre ressource financière, se mit à écrire.
En 1393 elle écrivit des ballades d’amour perdu en mémoire de son mari qui attirèrent l’attention de riches personnages de la Cour, intrigués par la nouveauté d’un auteur féminin et qui lui commandèrent des récits de leurs exploits.
Sa création fut alors prolifique, entre 1393 et 1412 elle composa plus de 300 ballades et davantage de petits poèmes.
Elle était renommée également en Angleterre où ses poèmes furent rapidement traduits et où elle fut invitée à s'installer avec ses fils comme à Milan. Les événements politiques firent qu'elle demeura avec sa famille en France.
C’est avec sa participation à la célèbre controverse à propos de la seconde partie du Roman de la Rose en 1401 que Christine de Pizan put s’élever au-delà des cercles courtois et accéder au statut d’auteur préoccupé de la place des femmes dans la société.
Le débat finit par ne plus concerner uniquement l’auteur Jean de Meung mais s’étendit à l’ensemble de la littérature qui calomniait injustement les femmes. Il aida Christine à établir sa réputation d’intellectuelle féminine capable de s’imposer et de défendre ses revendications au sein de la littérature dominée par les hommes.
En 1405, Christine acheva ses deux livres les plus célèbres consacrés à la défense de la femme, « La Cité des Dames » et « le Trésor de la Cité des Dames ». Dans le premier elle a montré l’importance de la contribution des femmes à la société, réfutant la misogynie ordinaire par la raison, la droiture et la justice, dans le second elle s’est efforcée d’enseigner aux femmes de toutes conditions comment développer leurs qualités de conciliation et de persuasion pour contribuer à maintenir la paix autour d’elles et dans le monde.
Elle soutenait que la rhétorique était un outil puissant que les femmes devaient utiliser pour régler les conflits et s’affirmer.
Christine de Pizan s’est toujours entourée de collaboratrices féminines. Elle fit particulièrement mention d’une enlumineuse de manuscrits, Anastasia, qu’elle considérait comme la plus habile.
Bouleversée par la Guerre de Cent ans, après la bataille d’Azincourt, vers 1415, Christine décida de se retirer au couvent de Poissy.
Le dernier ouvrage qui devait clore la carrière de Christine de Pizan en 1429 fut un poème dédié à Jeanne d’Arc dans lequel elle faisait également l’éloge l’éloge des rois de France, Charles VI et son fils Charles VII.
Elle s’éteignit vers 1431.
Quelques ouvrages de Christine de Pizan disponibles (traduits du Moyen français)
- Oeuvres poétiques
- Cent ballades
- Livre des faits et bonne moeurs du sage roi CharlesV
- Epître d'Othea
- La Cité des Dames
- Le Trésor de la Cité des Dames
Pour en savoir davantage
- Régine Pernoud : Christne de Pisan
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