Tomoe Gozen ou Dame Tomoe (vers 1161 - vers 1247) - est une femme guerrière japonaise – onna-bugeisha - dont l’histoire a pénétré les légendes populaires, la vérité se mêlant au mythe.
Dans la société du Japon féodal où la guerre était une affaire principalement masculine, il n'était pas rare pour des femmes de recevoir une formation martiale. Cependant, le rôle de ces guerrières, les onna-bugeisha, était généralement restreint à la défense de leur maison contre les attaques ennemies et Tomoe est une exception.
Il faut cependant noter que Tomoe n'est mentionnée que dans l'épopée de la fin du XIIe siècle, « le Conte du Heike ». En dehors de cette oeuvre littéraire dont notre héroïne pourrait être un personnage fictif, il n'y a aucun document écrit attestant la vie de Tomoe, aucune preuve historique de son existence.
Dotée d'une force physique et d'un courage hors du commun et réputée pour ses talents d'écuyère, son maniement de l’arc et son kenjutsu (art du sabre des samouraïs), Tomoe (signifie "cercle" en japonais) accompagna sur les champs de bataille son compagnon, le général Kiso no Yoshinaka (1154-1184) samouraï membre du clan Minamoto. Ensemble, ils combattirent au temps des guerres de Gempei au XIIe siècle. guerre civile de l’ancien Japon (1180 – 1185) qui vit l’affrontement de deux clans, les Minamoto et les Taira pour la succession au trône impérial.
L' épopée guerrière, le Heike Monogatari, raconte leurs exploits - Kiso no Yoshinaka s'opposa au clan Taira et prit la ville de Kyoto après la bataille de Kurikawa en 1184.
Ses succès militaires et son ambition de devenir le chef du clan provoquèrent la jalousie de son cousin Minamoto no Yoritomo et de ses frères Minamoto no Yoshitune et Minamoto no Noriyori, qui l’attaquèrent.
Yoshinaka les affronta en une ultime confrontation, le 21 février 1184, à la bataille d'Awazu. Malgré leur bravoure et leur courage, inférieures en nombre (300 guerriers contre 6000), les troupes de Yoshinaka dont Tomoe faisait partie, furent dépassées et décimées (il ne restait que 5 guerriers à la fin du combat). Alors qu'il voyait sa fin venir, Yoshinaka demanda à Tomoe de fuir pour ne pas la voir mourir de la main de Yoritomo. Selon une autre version il ne voulait pas subir le déshonneur de mourir avec une femme.
La fin diffère selon les versions : selon certains, Tomoe tua Uchida Ieyoshi, un samouraï ennemi, décapita Honda no Moroshige de Musashi, puis s'enfuit en emportant avec elle dans la mer la tête de son mari, achevant ainsi sa propre vie et s'assurant que la tête d'Yoshinaka ne puisse pas être souillée par ses ennemis.
Pour d’autres, elle resta auprès de son mari pour mourir avec lui. Capturée par Hatakeyama Shigetada elle se serait échappée. Selon une énième version, elle aurait abandonné les armes et serait devenue nonne bouddhiste à Echizen.
Dans l'épopée Genpei Seisuiki, une version prolongée du Conte du Heike, il est dit que Tomoe a été battue par Wada Yoshimori et forcée de devenir sa concubine.
Quoi qu'il en soit, Tomoe était admirée des bushis (samouraïs), alliés comme ennemis.
Le Heike Monogatari – la décrit ainsi :
«Tomoe était très belle, avec sa peau blanche et ses longs cheveux. Elle était un archer remarquable, et comme femme d'arme elle valait un millier de guerriers, prête à affronter un démon ou un dieu à pied ou à cheval. Elle était une cavalière hors pair. Lorsqu'un combat était imminent, Yoshinaka l'envoyait comme premier capitaine, équipée d'une impressionnante armure, d'un arc et une épée disproportionnée. Elle accompli plus d'actions de valeur que n'importe quel de ses autres guerriers.» (Le Conte du Heike, Mccullough, p. 291).
L’histoire de Tomoe Gozen, héroïne célèbre au Japon, s’est propagée dans la culture populaire jusqu’à devenir une légende.
Elle apparaît dans un No (une pièce de théâtre) du XVe siècle intitulé "Tomoe" et dans un Kabuki du XVIIIe siècle intitulé "Onna Shibaraku".
Des estampes (dont les originaux sont des blocs de bois gravés) de Tomoe et de ses exploits sur le champ de bataille ont aussi été produites.
Dans la culture populaire contemporaine, son personnage apparaît dans plusieurs films, jeux vidéos et mangas :
- Le personnage de Tomoe Ame de la série "Usagi Yojimbo" de Stan Sakai est inspirée de Tomoe Gozen.
- En 2005, Tomoe Gozen était un des personnages principaux, interprétée par Koike Eiko dans le "NHK taiga drama Yoshitsune".
- Saisei, personnage du manga Samurai Deeper Kyo" est une ré-incarnation de Tomoe Gozen
- Tomoe est un des personnages ré-incarnés sur la planète Riverworld dans les romans de science fiction de Philip José Farmer et des adaptations en séries de 2010.
- Dans le jeu video Persona 4, Tomoe est Persona de Chie Satonaka.
Jessica Amanda Salmonson (auteur américaine) a écrit une trilogie sur Tomoe : "Tomoe Gozen", " The Golden Naginata", et " The Thousand-Shrine Warrior "
Le premier tome a été ré-édité sous le titre "Disfavored Hero".
Tomoe Gozen est souvent représentée au Jidai Matsuri ("Festival des Ages") de Kyôto le 22 Octobre de chaque année.
Il faut cependant noter que Tomoe n'est mentionnée que dans l'épopée de la fin du XIIe siècle, « le Conte du Heike ». En dehors de cette oeuvre littéraire dont notre héroïne pourrait être un personnage fictif, il n'y a aucun document écrit attestant la vie de Tomoe, aucune preuve historique de son existence.
Dotée d'une force physique et d'un courage hors du commun et réputée pour ses talents d'écuyère, son maniement de l’arc et son kenjutsu (art du sabre des samouraïs), Tomoe (signifie "cercle" en japonais) accompagna sur les champs de bataille son compagnon, le général Kiso no Yoshinaka (1154-1184) samouraï membre du clan Minamoto. Ensemble, ils combattirent au temps des guerres de Gempei au XIIe siècle. guerre civile de l’ancien Japon (1180 – 1185) qui vit l’affrontement de deux clans, les Minamoto et les Taira pour la succession au trône impérial.
L' épopée guerrière, le Heike Monogatari, raconte leurs exploits - Kiso no Yoshinaka s'opposa au clan Taira et prit la ville de Kyoto après la bataille de Kurikawa en 1184.
Ses succès militaires et son ambition de devenir le chef du clan provoquèrent la jalousie de son cousin Minamoto no Yoritomo et de ses frères Minamoto no Yoshitune et Minamoto no Noriyori, qui l’attaquèrent.
Yoshinaka les affronta en une ultime confrontation, le 21 février 1184, à la bataille d'Awazu. Malgré leur bravoure et leur courage, inférieures en nombre (300 guerriers contre 6000), les troupes de Yoshinaka dont Tomoe faisait partie, furent dépassées et décimées (il ne restait que 5 guerriers à la fin du combat). Alors qu'il voyait sa fin venir, Yoshinaka demanda à Tomoe de fuir pour ne pas la voir mourir de la main de Yoritomo. Selon une autre version il ne voulait pas subir le déshonneur de mourir avec une femme.
La fin diffère selon les versions : selon certains, Tomoe tua Uchida Ieyoshi, un samouraï ennemi, décapita Honda no Moroshige de Musashi, puis s'enfuit en emportant avec elle dans la mer la tête de son mari, achevant ainsi sa propre vie et s'assurant que la tête d'Yoshinaka ne puisse pas être souillée par ses ennemis.
Pour d’autres, elle resta auprès de son mari pour mourir avec lui. Capturée par Hatakeyama Shigetada elle se serait échappée. Selon une énième version, elle aurait abandonné les armes et serait devenue nonne bouddhiste à Echizen.
Dans l'épopée Genpei Seisuiki, une version prolongée du Conte du Heike, il est dit que Tomoe a été battue par Wada Yoshimori et forcée de devenir sa concubine.
Quoi qu'il en soit, Tomoe était admirée des bushis (samouraïs), alliés comme ennemis.
Le Heike Monogatari – la décrit ainsi :
«Tomoe était très belle, avec sa peau blanche et ses longs cheveux. Elle était un archer remarquable, et comme femme d'arme elle valait un millier de guerriers, prête à affronter un démon ou un dieu à pied ou à cheval. Elle était une cavalière hors pair. Lorsqu'un combat était imminent, Yoshinaka l'envoyait comme premier capitaine, équipée d'une impressionnante armure, d'un arc et une épée disproportionnée. Elle accompli plus d'actions de valeur que n'importe quel de ses autres guerriers.» (Le Conte du Heike, Mccullough, p. 291).
L’histoire de Tomoe Gozen, héroïne célèbre au Japon, s’est propagée dans la culture populaire jusqu’à devenir une légende.
Elle apparaît dans un No (une pièce de théâtre) du XVe siècle intitulé "Tomoe" et dans un Kabuki du XVIIIe siècle intitulé "Onna Shibaraku".
Des estampes (dont les originaux sont des blocs de bois gravés) de Tomoe et de ses exploits sur le champ de bataille ont aussi été produites.
Dans la culture populaire contemporaine, son personnage apparaît dans plusieurs films, jeux vidéos et mangas :
- Le personnage de Tomoe Ame de la série "Usagi Yojimbo" de Stan Sakai est inspirée de Tomoe Gozen.
- En 2005, Tomoe Gozen était un des personnages principaux, interprétée par Koike Eiko dans le "NHK taiga drama Yoshitsune".
- Saisei, personnage du manga Samurai Deeper Kyo" est une ré-incarnation de Tomoe Gozen
- Tomoe est un des personnages ré-incarnés sur la planète Riverworld dans les romans de science fiction de Philip José Farmer et des adaptations en séries de 2010.
- Dans le jeu video Persona 4, Tomoe est Persona de Chie Satonaka.
Jessica Amanda Salmonson (auteur américaine) a écrit une trilogie sur Tomoe : "Tomoe Gozen", " The Golden Naginata", et " The Thousand-Shrine Warrior "
Le premier tome a été ré-édité sous le titre "Disfavored Hero".
Tomoe Gozen est souvent représentée au Jidai Matsuri ("Festival des Ages") de Kyôto le 22 Octobre de chaque année.