Wangari Muta Maathai (née le 1 avril 1940 à Ihithe – morte le 25 septembre 2011 à Nairobi, Kenya) était une activiste politique environnementale kényane, fondatrice du Mouvement de la Ceinture Verte (Green Belt) et lauréate du prix Nobel.
Wangari Muta Maathai (née le 1 avril 1940 à Ihithe – morte le 25 septembre 2011 à Nairobi, Kenya) était une activiste politique environnementale kényane internationalement renommée et lauréate du prix Nobel.
Elle a étudié aux États-Unis au Mont st. Scholastica (Collège bénédictin) et à l'Université de Pittsburgh, ainsi qu’à l'Université de Nairobi au Kenya.
En 1977, Wangari Maathai a fondé le Mouvement de la Ceinture Verte (Green Belt), une organisation non gouvernementale environnementale concentrée sur la plantation d'arbres, la conservation environnementale et des droits de la femme.
En 1984, elle a reçu le Prix Nobel alternatif (the Right Lifelihood Award qui récompense les personnes ou associations qui travaillent et recherchent des solutions pratiques et exemplaires pour les défis les plus urgents de notre monde actuel) et en 2004, elle est devenue la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix pour "sa contribution au développement durable, la démocratie et la paix".
Wangari Maathai était membre élue du Parlement et a été l'assistante du ministre de l'Environnement et des Ressources naturelles dans le gouvernement du Président Mwai Kibaki entre janvier 2003 et novembre 2005. Elle fut Conseillère Honoraire du Conseil Mondial de l’Avenir.
Elle est décédée en septembre 2011 à Nairobi des suites d'un cancer.
Le 1 avril 1940, Wangari Muta Maathai est née dans le village d'Ihithe, district de Nyeri, dans la région montagneuse centrale de la colonie du Kenya. Sa famille était Kikuyu, le groupe ethnique le plus nombreux du Kenya et ayant vécu dans la zone depuis plusieurs générations.
Autour de 1943, la famille de Wangari a déménagé dans une ferme tenue par des Blancs dans la Vallée du Rift, près de la ville de Nakuru, où son père avait trouvé un emploi.
Vers la fin de 1947, Wangari est retournée avec sa mère à Ihithe où deux de ses frères allèrent à l'école primaire car il n'y avait aucune étude possible à la ferme où son père travaillait. Son père est resté à la ferme. Peu après, à l'âge de huit ans, Wangari a rejoint ses frères à l'École primaire de Ihithe.
A onze ans, Wangari est partie à l'École primaire Intermédiaire de st. Cecilia, une pension de la Mission Catholique de Mathari à Nyeri où elle a étudié pendant quatre ans. Pendant ce temps, elle est devenue parfaitement anglophone et s’est convertie au catholicisme.
Pendant qu’elle étudiait à st. Cecilia, elle a été protégée du Soulèvement de Mau Mau, qui a forcé sa mère à quitter leur ferme pour un village de secours à Ihithe.
En 1956, classée première de sa classe elle a été admise au seul lycée Catholique de filles au Kenya, le Lycée Loreto de Limuru.
Vers la fin de la période coloniale en Afrique orientale, des politiciens kényans, comme Tom Mboya, proposèrent des moyens de mettre à portée des étudiants prometteurs un enseignement dans des nations Occidentales. John F. Kennedy, alors Sénateur des États-Unis, accepta de financer ce programme par la Fondation Joseph P. Kennedy Junior, créant ce qui devint le Pont aérien de Kennedy ou le Pont aérien d’Afrique. Wangari Maathai fut une des quelques 300 Kényans choisis pour étudier aux États-Unis en septembre 1960.
Wangari a reçu une bourse pour étudier à l’ Université de Mont st. Scholastica (maintenant Université Bénédictine), à Atchison, Kansas, où elle s'est spécialisée en biologie, avec des mineures en chimie et en allemand. Après sa licence en biologie en 1964, elle a obtenu un master de biologie à l'Université de Pittsburgh.
Ses études de troisième cycle ont été financées par l'Institut d'Afrique-Amérique et pendant son séjour à Pittsburgh, elle a pour la première fois expérimenté la restauration environnementale, alors que des écologistes locaux oeuvraient pour débarrasser la ville de la pollution atmosphérique. En janvier 1966, Wangari Maathai a validé son M.Sc en sciences biologiques et a été nommé à un poste d'assistante de recherche d’un professeur de zoologie de l'University College de Nairobi.
Quand Wangari Maathai est arrivée à l'université son poste ayant été donné à quelqu'un d'autre, le Professeur Reinhold Hofmann, de l'Université de Giessen en Allemagne, lui a offert un travail comme assistante de recherche dans la section de microanatomie du nouveau Département d'Anatomie Vétérinaire à l'École de Médecine Vétérinaire à l'University College de Nairobi.
En avril 1966, elle a rencontré Mwangi Mathai, un autre Kényan qui avait étudié en Amérique et qui deviendrait plus tard son mari. Elle a aussi loué un petit magasin dans la ville et a ouvert un magasin général, dans lequel ses soeurs ont travaillé.
En 1967, à la demande du Professeur Hofmann, elle s’est rendue à l'Université de Giessen en Allemagne pour préparer un doctorat. Elle a étudié à la fois à Giessen et à l'Université de Munich.
Au printemps 1969, elle est retournée à Nairobi pour continuer ses études à l'University College de Nairobi comme assistante conférencière. En mai, elle a épousé Mwangi Mathai. Plus tard cette année, elle s’est trouvée enceinte de son premier enfant et son mari a fait campagne pour un siège dans au Parlement qu’il a manqué de peu.
Pendant les élections, Tom Mboya fut assassiné. Le Président Kenyatta acheva la démocratie multipartite au Kenya.
Peu de temps après, son premier fils, Waweru, est né. En 1971, Maathai est devenue la première femme africaine Orientale à recevoir un doctorat, son doctorat en anatomie vétérinaire, de l'University College de Nairobi, qui est devenu l'Université de Nairobi l'année suivante. Elle a fait sa thèse sur le développement et la différenciation des gonades chez les bovins. Sa fille, Wanjira, est née en décembre 1971.
Wangari Maathai a continué à enseigner à Nairobi, devenant maître de conférences en anatomie en 1975, directrice du Département d'Anatomie Vétérinaire en 1976 et professeure agrégée en 1977. Elle fut la première femme à Nairobi nommée à l’un de ces postes. Pendant ce temps, elle a fait campagne pour obtenir des allocations égales pour les femmes faisant partie du personnel de l'université, allant jusqu’à tenter de transformer l'association du personnel académique de l'université en un syndicat, afin de pouvoir négocier les allocations. Les tribunaux ont refusé cette proposition, mais nombre de ses demandes ultérieures d'allocations égales furent acceptées. En plus de son travail à l'Université de Nairobi, Wangari s’est impliquée dans un certain nombre d'organisations civiques au début des années 1970. Elle a été membre de la branche de Nairobi de la Croix-Rouge kényane, dont elle devint directrice en 1973. Elle a été membre de l'Association des Femmes Universitaires du Kenya. Après la création du Centre de Liaison Environnemental en 1974, on a demandé à Wangari Maathai d'être membre du conseil local pour finalement en prendre la direction. Le Centre de Liaison Environnemental a oeuvré pour promouvoir la participation d'organisations non gouvernementales dans le travail du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), dont le siège social a été installé à Nairobi après la Conférence des Nations unies de l'Environnement Humain qui s’est tenu à Stockholm en 1972. Maathai a également rejoint le Conseil national des Femmes du Kenya (NCWK). Avec son engagement à ces associations diverses, il est devenu évident pour Wangari que la dégradation environnementale était à l’origine de la plupart des problèmes du Kenya.
En 1974, alors que naissait Muta, le troisième enfant de Muthai, son mari a gagné un siège au Parlement, représentant la circonscription électorale de Lang'ata. Pendant sa campagne, il avait promis de trouver des emplois pour limiter le chômage croissant au Kenya. Ces promesses ont inspiré Wangari Maathai de connecter ses idées de restauration environnementale aux emplois fournis pour les chômeurs et l’ont mené à la fondation d'Envirocare Ltd. qui a impliqué des gens ordinaires dans la plantation d'arbres pour conserver l'environnement. Sa première pépinière a été plantée en même temps qu’une pépinière gouvernementale dans la Forêt Karura. Envirocare s'est heurté à de multiples problèmes, principalement pour son financement et le projet a échoué mais Wangari Maathai a participé à la première conférence de L'ONU sur les implantations humaines en juin 1976.
En 1977, Wangari Maathai a parlé au NCWK et a proposé une nouvelle plantation d'arbres, soutenue par le conseil. Le 5 juin 1977, jour de l'Environnement Mondial, le NCWK a marché en cortège du Centre de Conférence International Kenyatta situé dans le centre-ville de Nairobi jusqu’au Parc de Kamukunji à la périphérie de la ville où ils ont planté sept arbres en l'honneur de leaders communautaires historiques. Ceci était la première du Mouvement de la "Ceinture Verte".
Wangari Maathai a encouragé les femmes du Kenya des pépinières de tout le pays à rechercher des graines d’arbres autochtones dans des forêts voisines et leur a versé une petite bourse pour chaque nouveau jeune plant.
Après son divorce en 1979, Wangari Maathai a travaillé pour la Commission Économique pour l'Afrique du Programme des Nations unies pour le développement puis a brigué la place de présidente du Conseil national des Femmes du Kenya (NCWK). Elle a perdu l’élection à trois votes près, mais a été à une grande majorité choisie pour être vice-présidente de l'organisation. L'année suivante, elle a été élue présidente et réélue chaque année jusqu'à sa retraite en 1987.
En 1986, avec le financement de l'UNEP, le Mouvement de la Ceinture Verte s'est étendu à l’extérieur du Kenya partout en Afrique et a conduit à la fondation du Réseau de Ceinture Verte panafricain. Quarante-cinq représentants de quinze pays africains se sont rendus au Kenya au cours des trois années suivantes pour apprendre à installer des programmes semblables dans leurs propres pays pour combattre la désertification, le déboisement, les crises d'eau et la faim rurale. Wangari Maathai a été honorée par de nombreuses récompenses.
Cependant, le gouvernement du Kenya s’est opposé à Wangari Matathai et au mouvement de la Ceinture Verte et a exigé la séparation du Mouvement de Ceinture Verte du NCWK qu’il jugeait devoir se concentrer uniquement sur des questions féminines et ne pas s’occuper de l'environnement. En 1987, Wangari a démissionné de la présidence du NCWK et s'est concentrée sur l'organisation non gouvernementale.
Durant les années 90 et début 2000, Wangari Maathai a lutté contre le gouvernement pour imposer la démocratie au Kénya, souvent arrêtée et faisant de nombreux voyages en Europe et aux Etats Unis dans le monde où elle était appréciée et soutenue.
De janvier à juin 2002, Wangari Maathai est retournée donner un cours sur le développement durable basé sur le travail du Mouvement de la Ceinture Verte à l'École de Sylviculture et des Études Environnementales de l'Université de Yale.
A son retour au Kenya, elle a de nouveau fait campagne pour le Parlement aux élections, cette fois comme candidate de la Coalition Nationale de l'Arc-en-ciel, association de tutelle qui a finalement uni l'opposition. Le 27 décembre 2002, la Coalition d'Arc-en-ciel a battu le parti dirigeant africain du Kenya.
En janvier 2003, Wangari Maathai a été nommée Assistante du Ministre au sein du Ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles pour y demeurer jusqu'en novembre 2005. Elle a fondé le Green Party Mazingira (parti écologiste) du Kenya en 2003 pour permettre aux candidats de fonctionner sur une plate-forme de conservation incluse par le Mouvement de la Ceinture Verte. Ce parti est membre de la Federation des Partis Verts d'Afrique et Internationaux.
En 2004, le Prix Nobel de la Paix, a été décerné pour sa "contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix" à Wangari Maathai qui devint ainsi la première femme africaine et la première écologiste honorée de ce prix.
Wangari Maathai fut une des fondatrices de l'Initiative du Nobel Féminin avec Jody Williams, Shirin Ebadi, Rigoberta Menchu Tum, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire, six femmes représentant l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique qui ont décidé de rassembler leurs expériences dans un effort conjugué en faveur de la paix, la justice, l'égalité et les droits des femmes dans le monde entier.
Jusqu'à sa mort en 2011, Wangari Maathai a coopéré au Comité consultatif Éminent de l'Association des Parlementaires européens avec l'Afrique (AWEPA).
Wangari Maathai est morte dans un hôpital de Nairobi le 25 septembre 2011, des suites d’un cancer.
Le 25 septembre 2013, le mémorial des "Arbres et du Jardin de Wangari Maathai" a été consacré sur la pelouse de l'Université de Pittsburgh. Ce mémorial inclut deux érables rouges symbolisant "l'engagement de Maathai à l'environnement, sa fondation du Mouvement de la Ceinture Verte et ses attaches au Kenya et à Pittsburgh" et un jardin de fleurs planté en forme de cercle représentant "sa vision mondiale et son dévouement aux femmes et aux enfants du monde" avec un érable ornemental au centre signifient "comment une petite graine peut changer le monde".
En 2014, à ce qui aurait été la réunion du cinquantenaire, ses camarades de classe de Mont st. Scholastica et du Collège bénédictin ont dévoilé une statue de la lauréate du prix Nobel à Atchison,campus du Kansas, où elle avait fait ses études.
En octobre 2016, la Route Forestière de Nairobi a été rebaptisée "Route de Wangari Maathai".
Elle a étudié aux États-Unis au Mont st. Scholastica (Collège bénédictin) et à l'Université de Pittsburgh, ainsi qu’à l'Université de Nairobi au Kenya.
En 1977, Wangari Maathai a fondé le Mouvement de la Ceinture Verte (Green Belt), une organisation non gouvernementale environnementale concentrée sur la plantation d'arbres, la conservation environnementale et des droits de la femme.
En 1984, elle a reçu le Prix Nobel alternatif (the Right Lifelihood Award qui récompense les personnes ou associations qui travaillent et recherchent des solutions pratiques et exemplaires pour les défis les plus urgents de notre monde actuel) et en 2004, elle est devenue la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix pour "sa contribution au développement durable, la démocratie et la paix".
Wangari Maathai était membre élue du Parlement et a été l'assistante du ministre de l'Environnement et des Ressources naturelles dans le gouvernement du Président Mwai Kibaki entre janvier 2003 et novembre 2005. Elle fut Conseillère Honoraire du Conseil Mondial de l’Avenir.
Elle est décédée en septembre 2011 à Nairobi des suites d'un cancer.
Le 1 avril 1940, Wangari Muta Maathai est née dans le village d'Ihithe, district de Nyeri, dans la région montagneuse centrale de la colonie du Kenya. Sa famille était Kikuyu, le groupe ethnique le plus nombreux du Kenya et ayant vécu dans la zone depuis plusieurs générations.
Autour de 1943, la famille de Wangari a déménagé dans une ferme tenue par des Blancs dans la Vallée du Rift, près de la ville de Nakuru, où son père avait trouvé un emploi.
Vers la fin de 1947, Wangari est retournée avec sa mère à Ihithe où deux de ses frères allèrent à l'école primaire car il n'y avait aucune étude possible à la ferme où son père travaillait. Son père est resté à la ferme. Peu après, à l'âge de huit ans, Wangari a rejoint ses frères à l'École primaire de Ihithe.
A onze ans, Wangari est partie à l'École primaire Intermédiaire de st. Cecilia, une pension de la Mission Catholique de Mathari à Nyeri où elle a étudié pendant quatre ans. Pendant ce temps, elle est devenue parfaitement anglophone et s’est convertie au catholicisme.
Pendant qu’elle étudiait à st. Cecilia, elle a été protégée du Soulèvement de Mau Mau, qui a forcé sa mère à quitter leur ferme pour un village de secours à Ihithe.
En 1956, classée première de sa classe elle a été admise au seul lycée Catholique de filles au Kenya, le Lycée Loreto de Limuru.
Vers la fin de la période coloniale en Afrique orientale, des politiciens kényans, comme Tom Mboya, proposèrent des moyens de mettre à portée des étudiants prometteurs un enseignement dans des nations Occidentales. John F. Kennedy, alors Sénateur des États-Unis, accepta de financer ce programme par la Fondation Joseph P. Kennedy Junior, créant ce qui devint le Pont aérien de Kennedy ou le Pont aérien d’Afrique. Wangari Maathai fut une des quelques 300 Kényans choisis pour étudier aux États-Unis en septembre 1960.
Wangari a reçu une bourse pour étudier à l’ Université de Mont st. Scholastica (maintenant Université Bénédictine), à Atchison, Kansas, où elle s'est spécialisée en biologie, avec des mineures en chimie et en allemand. Après sa licence en biologie en 1964, elle a obtenu un master de biologie à l'Université de Pittsburgh.
Ses études de troisième cycle ont été financées par l'Institut d'Afrique-Amérique et pendant son séjour à Pittsburgh, elle a pour la première fois expérimenté la restauration environnementale, alors que des écologistes locaux oeuvraient pour débarrasser la ville de la pollution atmosphérique. En janvier 1966, Wangari Maathai a validé son M.Sc en sciences biologiques et a été nommé à un poste d'assistante de recherche d’un professeur de zoologie de l'University College de Nairobi.
Quand Wangari Maathai est arrivée à l'université son poste ayant été donné à quelqu'un d'autre, le Professeur Reinhold Hofmann, de l'Université de Giessen en Allemagne, lui a offert un travail comme assistante de recherche dans la section de microanatomie du nouveau Département d'Anatomie Vétérinaire à l'École de Médecine Vétérinaire à l'University College de Nairobi.
En avril 1966, elle a rencontré Mwangi Mathai, un autre Kényan qui avait étudié en Amérique et qui deviendrait plus tard son mari. Elle a aussi loué un petit magasin dans la ville et a ouvert un magasin général, dans lequel ses soeurs ont travaillé.
En 1967, à la demande du Professeur Hofmann, elle s’est rendue à l'Université de Giessen en Allemagne pour préparer un doctorat. Elle a étudié à la fois à Giessen et à l'Université de Munich.
Au printemps 1969, elle est retournée à Nairobi pour continuer ses études à l'University College de Nairobi comme assistante conférencière. En mai, elle a épousé Mwangi Mathai. Plus tard cette année, elle s’est trouvée enceinte de son premier enfant et son mari a fait campagne pour un siège dans au Parlement qu’il a manqué de peu.
Pendant les élections, Tom Mboya fut assassiné. Le Président Kenyatta acheva la démocratie multipartite au Kenya.
Peu de temps après, son premier fils, Waweru, est né. En 1971, Maathai est devenue la première femme africaine Orientale à recevoir un doctorat, son doctorat en anatomie vétérinaire, de l'University College de Nairobi, qui est devenu l'Université de Nairobi l'année suivante. Elle a fait sa thèse sur le développement et la différenciation des gonades chez les bovins. Sa fille, Wanjira, est née en décembre 1971.
Wangari Maathai a continué à enseigner à Nairobi, devenant maître de conférences en anatomie en 1975, directrice du Département d'Anatomie Vétérinaire en 1976 et professeure agrégée en 1977. Elle fut la première femme à Nairobi nommée à l’un de ces postes. Pendant ce temps, elle a fait campagne pour obtenir des allocations égales pour les femmes faisant partie du personnel de l'université, allant jusqu’à tenter de transformer l'association du personnel académique de l'université en un syndicat, afin de pouvoir négocier les allocations. Les tribunaux ont refusé cette proposition, mais nombre de ses demandes ultérieures d'allocations égales furent acceptées. En plus de son travail à l'Université de Nairobi, Wangari s’est impliquée dans un certain nombre d'organisations civiques au début des années 1970. Elle a été membre de la branche de Nairobi de la Croix-Rouge kényane, dont elle devint directrice en 1973. Elle a été membre de l'Association des Femmes Universitaires du Kenya. Après la création du Centre de Liaison Environnemental en 1974, on a demandé à Wangari Maathai d'être membre du conseil local pour finalement en prendre la direction. Le Centre de Liaison Environnemental a oeuvré pour promouvoir la participation d'organisations non gouvernementales dans le travail du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), dont le siège social a été installé à Nairobi après la Conférence des Nations unies de l'Environnement Humain qui s’est tenu à Stockholm en 1972. Maathai a également rejoint le Conseil national des Femmes du Kenya (NCWK). Avec son engagement à ces associations diverses, il est devenu évident pour Wangari que la dégradation environnementale était à l’origine de la plupart des problèmes du Kenya.
En 1974, alors que naissait Muta, le troisième enfant de Muthai, son mari a gagné un siège au Parlement, représentant la circonscription électorale de Lang'ata. Pendant sa campagne, il avait promis de trouver des emplois pour limiter le chômage croissant au Kenya. Ces promesses ont inspiré Wangari Maathai de connecter ses idées de restauration environnementale aux emplois fournis pour les chômeurs et l’ont mené à la fondation d'Envirocare Ltd. qui a impliqué des gens ordinaires dans la plantation d'arbres pour conserver l'environnement. Sa première pépinière a été plantée en même temps qu’une pépinière gouvernementale dans la Forêt Karura. Envirocare s'est heurté à de multiples problèmes, principalement pour son financement et le projet a échoué mais Wangari Maathai a participé à la première conférence de L'ONU sur les implantations humaines en juin 1976.
En 1977, Wangari Maathai a parlé au NCWK et a proposé une nouvelle plantation d'arbres, soutenue par le conseil. Le 5 juin 1977, jour de l'Environnement Mondial, le NCWK a marché en cortège du Centre de Conférence International Kenyatta situé dans le centre-ville de Nairobi jusqu’au Parc de Kamukunji à la périphérie de la ville où ils ont planté sept arbres en l'honneur de leaders communautaires historiques. Ceci était la première du Mouvement de la "Ceinture Verte".
Wangari Maathai a encouragé les femmes du Kenya des pépinières de tout le pays à rechercher des graines d’arbres autochtones dans des forêts voisines et leur a versé une petite bourse pour chaque nouveau jeune plant.
Après son divorce en 1979, Wangari Maathai a travaillé pour la Commission Économique pour l'Afrique du Programme des Nations unies pour le développement puis a brigué la place de présidente du Conseil national des Femmes du Kenya (NCWK). Elle a perdu l’élection à trois votes près, mais a été à une grande majorité choisie pour être vice-présidente de l'organisation. L'année suivante, elle a été élue présidente et réélue chaque année jusqu'à sa retraite en 1987.
En 1986, avec le financement de l'UNEP, le Mouvement de la Ceinture Verte s'est étendu à l’extérieur du Kenya partout en Afrique et a conduit à la fondation du Réseau de Ceinture Verte panafricain. Quarante-cinq représentants de quinze pays africains se sont rendus au Kenya au cours des trois années suivantes pour apprendre à installer des programmes semblables dans leurs propres pays pour combattre la désertification, le déboisement, les crises d'eau et la faim rurale. Wangari Maathai a été honorée par de nombreuses récompenses.
Cependant, le gouvernement du Kenya s’est opposé à Wangari Matathai et au mouvement de la Ceinture Verte et a exigé la séparation du Mouvement de Ceinture Verte du NCWK qu’il jugeait devoir se concentrer uniquement sur des questions féminines et ne pas s’occuper de l'environnement. En 1987, Wangari a démissionné de la présidence du NCWK et s'est concentrée sur l'organisation non gouvernementale.
Durant les années 90 et début 2000, Wangari Maathai a lutté contre le gouvernement pour imposer la démocratie au Kénya, souvent arrêtée et faisant de nombreux voyages en Europe et aux Etats Unis dans le monde où elle était appréciée et soutenue.
De janvier à juin 2002, Wangari Maathai est retournée donner un cours sur le développement durable basé sur le travail du Mouvement de la Ceinture Verte à l'École de Sylviculture et des Études Environnementales de l'Université de Yale.
A son retour au Kenya, elle a de nouveau fait campagne pour le Parlement aux élections, cette fois comme candidate de la Coalition Nationale de l'Arc-en-ciel, association de tutelle qui a finalement uni l'opposition. Le 27 décembre 2002, la Coalition d'Arc-en-ciel a battu le parti dirigeant africain du Kenya.
En janvier 2003, Wangari Maathai a été nommée Assistante du Ministre au sein du Ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles pour y demeurer jusqu'en novembre 2005. Elle a fondé le Green Party Mazingira (parti écologiste) du Kenya en 2003 pour permettre aux candidats de fonctionner sur une plate-forme de conservation incluse par le Mouvement de la Ceinture Verte. Ce parti est membre de la Federation des Partis Verts d'Afrique et Internationaux.
En 2004, le Prix Nobel de la Paix, a été décerné pour sa "contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix" à Wangari Maathai qui devint ainsi la première femme africaine et la première écologiste honorée de ce prix.
Wangari Maathai fut une des fondatrices de l'Initiative du Nobel Féminin avec Jody Williams, Shirin Ebadi, Rigoberta Menchu Tum, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire, six femmes représentant l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique qui ont décidé de rassembler leurs expériences dans un effort conjugué en faveur de la paix, la justice, l'égalité et les droits des femmes dans le monde entier.
Jusqu'à sa mort en 2011, Wangari Maathai a coopéré au Comité consultatif Éminent de l'Association des Parlementaires européens avec l'Afrique (AWEPA).
Wangari Maathai est morte dans un hôpital de Nairobi le 25 septembre 2011, des suites d’un cancer.
Le 25 septembre 2013, le mémorial des "Arbres et du Jardin de Wangari Maathai" a été consacré sur la pelouse de l'Université de Pittsburgh. Ce mémorial inclut deux érables rouges symbolisant "l'engagement de Maathai à l'environnement, sa fondation du Mouvement de la Ceinture Verte et ses attaches au Kenya et à Pittsburgh" et un jardin de fleurs planté en forme de cercle représentant "sa vision mondiale et son dévouement aux femmes et aux enfants du monde" avec un érable ornemental au centre signifient "comment une petite graine peut changer le monde".
En 2014, à ce qui aurait été la réunion du cinquantenaire, ses camarades de classe de Mont st. Scholastica et du Collège bénédictin ont dévoilé une statue de la lauréate du prix Nobel à Atchison,campus du Kansas, où elle avait fait ses études.
En octobre 2016, la Route Forestière de Nairobi a été rebaptisée "Route de Wangari Maathai".