Judith Jans Leyster ou Leijster (Haarlem 1609- Heemstede 1660).
Seconde femme à être inscrite à la Guilde de Saint Luc à Haarlem dès 1633, Judith Leyster est une des trois femmes peintres les plus importantes de l'âge d'or hollandais mais la seule à produire des scènes de genre et des portraits. C'est dans le domaine des scènes domestiques qu'elle innove particulièrement. Connue et estimée par ses contemporains mais ensuite oubliée, Judith Leyster a été redécouverte en 1893 par le musée du Louvre. L'intégralité de son œuvre a été attribuée à Frans Hals jusqu'à ce que l’historien d’art Cornelis Hofstede de Groot lui attribue sept peintures, dont six signées de son monogramme distintif " JL* ". (ce monogramme était un jeu de mot : « Lei-star» l'étoile du Nord).
Le nombre d'œuvres sauvegardées qui lui sont actuellement attribuées varie de 20 à 35.
Judith Leyster est née à Haarlem, huitième enfant de Jan Willemsz Leyster, un brasseur local et tailleur. Bien que les détails de sa formation demeurent incertains, elle était déjà assez connue pour être mentionnée dans un livre hollandais de Samuel Ampzing publié en 1628.
Elle a vraisemblablement appris la peinture auprès de Frans Pietersz de Grebber, qui dirigeait un atelier respecté dans Haarlem dans les années 1620.
Sa famille s'étant déplacée vers la province d'Utrecht ,elle a pu y fréquenter les Caravaggistes.
Sa première œuvre connue signée est datée de 1629, quatre ans avant son entrée dans une guilde.
Le nombre d'œuvres sauvegardées qui lui sont actuellement attribuées varie de 20 à 35.
Judith Leyster est née à Haarlem, huitième enfant de Jan Willemsz Leyster, un brasseur local et tailleur. Bien que les détails de sa formation demeurent incertains, elle était déjà assez connue pour être mentionnée dans un livre hollandais de Samuel Ampzing publié en 1628.
Elle a vraisemblablement appris la peinture auprès de Frans Pietersz de Grebber, qui dirigeait un atelier respecté dans Haarlem dans les années 1620.
Sa famille s'étant déplacée vers la province d'Utrecht ,elle a pu y fréquenter les Caravaggistes.
Sa première œuvre connue signée est datée de 1629, quatre ans avant son entrée dans une guilde.
Lorsqu'en 1933 elle est devenue membre de la Guilde de Saint-Luc à Harlem, la guilde des peintres européens, elle était la seconde artiste peintre féminine à y être enregistrée . La première femme à s' inscrire était Sara Van Baalbergen en 1631, qui comme Leyster, n'était pas membre d'une famille d'artistes établie de Haarlem. Il y avait d'autres femmes peintres actives à ce moment-là à Haarlem, mais travaillant dans des ateliers familiaux, elles n'avaient pas besoin des qualifications professionnelles nécessaires pour pouvoir signer des œuvres ou diriger un atelier.
C’est son Autoportrait, peint vers 1633 (National Gallery of Art,, Washington, D.C.), qu’elle présenta comme oeuvre d’introduction à la Guilde. Cet autoportrait marque historiquement l’évolution de la rigidité des autoportraits de femme précédents vers une pose plus détendue, dynamique.
Au cours des deux années qui suivirent son entrée à la Guilde, Judith Leyster avait pris trois apprentis masculins. Elle a poursuivi en justice Frans Hals pour avoir accepté un de ses étudiants qui avait quitté son atelier pour celui de Hals, moins de trois jours après que l'étudiant ait intégré son studio. Les documents de la Guilde rapportent que la mère de l'étudiant a été condamnée à payer quatre florins comme dédommagement avec intérêts à Judith Leyster, soit la moitié de ce que Leyster avait exigé. Au lieu de rendre son apprenti, Hals a réglé le litige en payant une amende de trois florins. Finalement, Judith a également été condamnée à une amende pour ne pas avoir enregistré l'apprenti auprès de la Guilde.
C’est son Autoportrait, peint vers 1633 (National Gallery of Art,, Washington, D.C.), qu’elle présenta comme oeuvre d’introduction à la Guilde. Cet autoportrait marque historiquement l’évolution de la rigidité des autoportraits de femme précédents vers une pose plus détendue, dynamique.
Au cours des deux années qui suivirent son entrée à la Guilde, Judith Leyster avait pris trois apprentis masculins. Elle a poursuivi en justice Frans Hals pour avoir accepté un de ses étudiants qui avait quitté son atelier pour celui de Hals, moins de trois jours après que l'étudiant ait intégré son studio. Les documents de la Guilde rapportent que la mère de l'étudiant a été condamnée à payer quatre florins comme dédommagement avec intérêts à Judith Leyster, soit la moitié de ce que Leyster avait exigé. Au lieu de rendre son apprenti, Hals a réglé le litige en payant une amende de trois florins. Finalement, Judith a également été condamnée à une amende pour ne pas avoir enregistré l'apprenti auprès de la Guilde.
En 1636, Leyster a épousé Jan Miense Molenaer, un artiste prolifique qui traitait des sujets semblables aux siens mais avec moins de talent.
Dans l’espoir d’y trouver de meilleures perspectives économiques, ils sont allés s’installer à Amsterdam, où Jan avait des clients.
Ils y restèrent onze ans avant de revenir dans la région de Haarlem, à Heemstede (au sud de Haarlem) ou ils partageaient un atelier dans une petite maison située à l’emplacement actuel du parc Groenendaal.
Ils eurent cinq enfants dont seulement deux atteignirent l’âge adulte.
La plupart des œuvres de Judith Leyster sont datées de 1629-1635, avant qu’elle consacre davantage de son temps à élèver ses enfants. Il existe peu de pièces connues peintes après 1635 : deux illustrations dans un livre de tulipes de 1643, un portrait de 1652 et une nature morte de 1654 que l'on a récemment découvert dans une collection privée. Leyster a peut-être également travaillé en collaboration avec son mari.
Jutdith Leyster est décédée en 1660 à l’âge de 50 ans.
Dans l’espoir d’y trouver de meilleures perspectives économiques, ils sont allés s’installer à Amsterdam, où Jan avait des clients.
Ils y restèrent onze ans avant de revenir dans la région de Haarlem, à Heemstede (au sud de Haarlem) ou ils partageaient un atelier dans une petite maison située à l’emplacement actuel du parc Groenendaal.
Ils eurent cinq enfants dont seulement deux atteignirent l’âge adulte.
La plupart des œuvres de Judith Leyster sont datées de 1629-1635, avant qu’elle consacre davantage de son temps à élèver ses enfants. Il existe peu de pièces connues peintes après 1635 : deux illustrations dans un livre de tulipes de 1643, un portrait de 1652 et une nature morte de 1654 que l'on a récemment découvert dans une collection privée. Leyster a peut-être également travaillé en collaboration avec son mari.
Jutdith Leyster est décédée en 1660 à l’âge de 50 ans.
Bien que connue et estimée de ses contemporains, Judith Leyster et son travail ont été largement oubliés après sa mort.
En 1893, Le musée du Louvre croyant acheter un tableau de Frans Hals a découvert qu'il avait en fait été peint par Judith Leyster. Un marchand avait changé le monogramme qui lui servait de signature pour vendre le tableau comme une œuvre de Hals.
Outre le procès au sujet des apprentis, la nature des relations professionnelles entre Judith et Hals n'est pas claire, elle peut avoir été son élève, ou bien une collègue.
Il n'existe aucune preuve documentée de l'apprentissage de Judith Leyster chez Frans Hals, même si beaucoup d’œuvres de Leyster et de Hals se ressemblent, comme le Buveur Joyeux de 1629 (Rijksmuseum d'Amsterdam), et le Buveur Gai de Hals (1627-1628, également au Rijksmuseum). Selon certains historiens d’art, l’œuvre de Judith Leyster serait en fait plus proche de celle de son mari et du jeune frère de Franz Hals, Drick Hals.
Comme les Caravaggistes d’Utrecht, Judith Leyster a employé le ténébrisme, style de peinture utilisant les contrastes extrêmes de lumière et d’ombre dans ses compositions pour intensifier leur effet émotionnel, comme l’éclairage d’une lampe dans son oeuvre la Proposition (1631).
Son style personnel s’est développé dans les petites scènes intimes éclairées par des bougies.
En 1893, Le musée du Louvre croyant acheter un tableau de Frans Hals a découvert qu'il avait en fait été peint par Judith Leyster. Un marchand avait changé le monogramme qui lui servait de signature pour vendre le tableau comme une œuvre de Hals.
Outre le procès au sujet des apprentis, la nature des relations professionnelles entre Judith et Hals n'est pas claire, elle peut avoir été son élève, ou bien une collègue.
Il n'existe aucune preuve documentée de l'apprentissage de Judith Leyster chez Frans Hals, même si beaucoup d’œuvres de Leyster et de Hals se ressemblent, comme le Buveur Joyeux de 1629 (Rijksmuseum d'Amsterdam), et le Buveur Gai de Hals (1627-1628, également au Rijksmuseum). Selon certains historiens d’art, l’œuvre de Judith Leyster serait en fait plus proche de celle de son mari et du jeune frère de Franz Hals, Drick Hals.
Comme les Caravaggistes d’Utrecht, Judith Leyster a employé le ténébrisme, style de peinture utilisant les contrastes extrêmes de lumière et d’ombre dans ses compositions pour intensifier leur effet émotionnel, comme l’éclairage d’une lampe dans son oeuvre la Proposition (1631).
Son style personnel s’est développé dans les petites scènes intimes éclairées par des bougies.